La paresseuse
Il y avait autrefois, une mère qui vivait seule avec sa fille après la mort du père, cette fille était tout à fait dépendante de sa mère, elle ne savait ni cuisiner ni ranger la maison ni rien, bref la paresseuse était tout à fait dépendante de sa mère, cette dernière travaille au sein et en dehors de la maison.
Un jour elles sont sorties travailler au champ, et comme d’habitude, la mère se mit à critiquer sa fille :
« Tiens bien la faucille entre tes mains, est ce comme ça que je t’ai appris à tenir une faucille ? » demanda la mère
« Mais, ma mère, tu sais que je ne suis pas habituée à faire ceci » répliqua la paresseuse
« Oui, ça je le sais parfaitement, et je sais également que tu ne peux rien faire, à part manger et dormir » cria la mère.
A ce moment-là, un chevalier est apparu, c’était le roi
« Adel », la mère l’a vite reconnu, « pour quelle raison criez-vous madame, est-ce que la fille qui vous embête ? » dit le roi.
« Oh, c’est vous votre majesté en personne, non non non non non pas du tout votre majesté, ma fille est une travailleuse, elle travaille aux champs, sait cuisiner, ranger la maison, tisser et fait plein d’autres choses, je lui crie dessus pour qu’elle se repose un peu » répondit la mère en mentant.
Le roi, très impressionné par la parole de cette femme dit « eh bien si c’est le cas, moi et la reine sommes à la recherche d’une épouse à notre fils le prince « Khalil », si votre fille plait au prince et à la reine, et surtout si ce que vous venez de dire est exacte, elle sera bientôt une princesse, c’est exactement le profil recherché par la reine ». La mère de la paresseuse, étonnée, heureuse et en même temps ayant peur de son mensonge dit « mais ça sera, mais ça sera un grand honneur pour nous votre majesté »
Après leur retour à la maison, la fille dit :
« Pourquoi as-tu dit ça au roi, n’as-tu pas peur de ce qu’il peut faire de nous quand il saura la vérité ? »
« Tais-toi, et laisse-moi réfléchir comment résoudre ce problème » répliqua la mère.
Après un instant la femme sourit en disant « je l’ai trouvé, ça va aller »
« Quoi, dit moi, qu’est-ce que tu as trouvé » demanda la paresseuse.
La femme chuchota à l’oreille de sa fille, cette dernière avec un grand sourire remercia sa mère en disant « merci beaucoup ma mère, que dieu te protège. Sans toi je ne saurai pas quoi faire »
« Eh bien pour l’instant on n’a presque rien fait, il ne faut donc pas anticiper les choses, en attendant le jour du mariage voilà ce que tu dois faire ». Ainsi la mère expliqua à la lettre le plan qu’elles mettront en place toutes les deux.
Le lendemain quelqu’un frappa à la porte. C’était un serviteur venu du palais. « Bonjour madame, je suis l’envoyé de la reine que vous attendez, vous êtes invitées toutes les deux au palais ce soir » dit le serviteur
« Avec grand plaisir, dites à sa majesté que ça sera un honneur pour nous » répondit la mère très heureuse.
En fait, l’invitation de la reine était à la demande du prince Khalil qui voulait voir sa future épouse. Et c’était aussi une occasion pour que la reine voie de près sa future belle fille, et s’assure elle-même de sa rigueur et de son dévouement comme dit sa mère au roi. Car elle tenait énormément à ce que l’épouse de son fils se charge de toutes les besognes du palais de A jusqu’à Z.
Ainsi, au soir, la femme accompagnée de sa fille avec une belle coiffure et un très joli caftan marocain, sont Entrées au palais, et quand l’œil du prince tomba sur la fille, son cœur battait fort qu’il ne pouvait rien regarder d’autres choses.
En ce moment-là, la reine saisit l’opportunité pour examiner la fille.
Dis-moi, comme bien d’heures travailles tu par jour aux champs et à la maison, et comment peux-tu garder toutes cette élégance avec toutes les besognes que tu fais, sa majesté m’avait tout raconté, vas-y dis donc ? » demanda la reine.
Avant que la paresseuse prononce un mot pour répondre la reine qui attend pleine de choses de sa future belle fille, sa mère répondit car ceci faisait partie du plan tissé.
« Ma fille, votre majesté est très timide, jamais elle ne parle de ce qu’elle est capable de faire, tous les jours, elle se réveille avant l’aube, nettoie la maison, nourrit les bêtes, puis elle sort aux champs, et ça, elle le faisait depuis des années, depuis le décès du défunt » en prononçant ces derniers mots, la mère de la paresseuse s’est mise à pleurer. Puis elle continua :
« Non Seulement ceci, mais aussi ma pauvre fille, passe les deux tiers de chaque nuit en tissant, en fait la plupart de nos voisins ne portent que des vêtements tissés de ses propres doigts » L’impression du roi, de la reine, du prince Khalil ainsi que de toute la famille royale était si grande, on dirait que la paresseuse et sa mère avait un pouvoir magique qui manipulait les sentiments de la famille royale.
« Donc tu feras la même chose pour nous au palais, quant aux matières premières ne t’inquiète surtout pas, la laine que tu utiliseras sera produite par nos fournisseurs chinois, et que tu peux toi-même exiger la qualité requise puisque tu t’y connais en laine » dit la reine
Le visage de la paresseuse rougit, le regard de la mère se perturba après la parole de la reine.
Mais le roi, très satisfait de ce qu’il entendait, et surtout de la joie de son fils le prince, dont les yeux brillaient et le visage rayonnait du bonheur, après quelques chuchotements avec la reine il fixa la date du mariage.
« C’est donc dans un mois que le mariage aura lieu au palais » dit le roi à la présence.
« Comme vous voulez votre majesté » répondit toute la présence
Pendant ce mois les préparatifs battaient leur plein, d’un coté au palais et d’un autre dans la famille de l’épouse.
En fait, le crieur public sillonnait toutes les rues de la ville ainsi que celles des tribus voisines pour informer tout le mande que le roi les invite à assister au mariage du prince.
De son côté, la mère de la paresseuse préparait au feu tranquille sa ruse et attendait sans patience l’arrivée du jour de la fête.
Le mois est vite passé, le palais recevait des milliers d’invités. De loin on entendait la musique, les sons des tambours ainsi que les acclamations des invités ici et là.
Au sein du palais, dans la suite nuptiale, la reine, la mère, et quelques princesses entouraient la mariée.
« Mais regardez, elle est magnifique » dit une princesse
« Eh bien c’est notre nouvelle princesse » répondit la reine en souriant.
La paresseuse, le visage rouge d’une timidité mélangée à la peur ne sachant comment répondre, se tut est commença à regarder le sol.
Au moment où ceci arrive, et tout le monde se prépare pour la réception du prince avec sa mariée dans la cour du palais, la mère de la paresseuse entrait, sortait, chuchotait aux oreilles de quelques femmes et tous ça sans que personne ne se rende compte de ce qu’elle faisait.
Puis, avant quelques instants du départ de la cérémonie,
Le roi, la reine et leurs proches se sont dirigés vers la sale royale, qui est située au premier étage et qui donne sur l’entrée du palais.
Pendant que tout le monde parlait, le vizir entra et dit en s’approchant au roi « votre majesté, une femme veut entrer vous voir, elle dit qu’elle est la tante de la mariée ».
Dis-lui d’entrer, la tante est comme la mère » ordonna le roi.
Quelques instants plus tard, une femme courbée entra à la sale ou il n’y avait que les proches de la famille royale.
« Soyez la bienvenue madame, le vizir m’a dit que vous êtes la tante de notre mariée. Vous êtes censé être parmi les premières invitées » dit le roi.
« C’est un honneur votre majesté d’être parmi vous » répliqua la femme.
« Mais je vois que vous êtes encore jeune pour être aussi courbée, n’est-ce pas ? » demanda le souverain.
« Eh bien c’est une longue histoire votre majesté, en fait ce sont les travaux des champs qui m’ont fait ça. Se réveiller tôt le matin, nourrir le bétail, et labourer les champs sont à l’origine de mon état de santé. Maintenant je ne peux plus rien faire. Sans l’aide de mes filles je ne peux même pas remplir un vers d’eau » Répondit la femme.
A ce moment-là et quand la femme termina, le vizir entra, dit en s’approchant au souverain : « votre majesté, une vielle femme dit qu’elle est la grand-mère de la marié »
Dis-lui d’entrer » dit le roi
Après quelques instants, une vielle femme aveugle et boiteuse entra.
« Assoyez-vous madame, comme ça vous êtes la grand-mère de notre belle fille, soyez la bienvenu, mais qu’est-ce que tu as, je vois que vous avez un problème au niveau de votre pied, et aussi vous ne voyez pas. Quelle est donc ton histoire ? »
« Votre majesté, ça date d’il y a très longtemps, depuis mon mariage, en fait, ma belle-famille qui était très riche avait une grande maison, et comme j’étais très travailleuse et j’aimais faire tous les travaux dans les règles de l’art, on m’a confié toutes les tâches ménagères de la maison, je m’occupais de la
Cuisine, je tissais moi-même les vêtements à mon mari, et je m’occupais aussi du ravitaillement de la maison, bref je ne me reposais absolument pas, de l’aube jusqu’au soir, et quand je consultais les médecins, on m’a dit tous que mon état de santé aurait été mieux, si on ne m’avait pas chargé de toutes ces taches » dis la vielle femme.
Le prince qui a écouté attentivement, a été très touché par les récits des deux femmes, quand la vielle termina, il dit en regardant droit dans les yeux de la reine « votre majesté, mon épouse n’effectuera aucune tâche ménagère dans le palais, ni elle s’occupera de quoi que ce soit ailleurs, elle sera comme toutes les princesses, elle s’occupera d’elle, de moi, et notre future petite famille, sinon elle risquera de devenir comme sa tante et sa grand-mère »
Le roi et la reine, ne sachant quoi dire, restèrent sans mot dire.
Ainsi la ruse de la mère à bien fonctionné, et la paresseuse a pu mener une vie de princesse paisiblement.
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